Ca y est, c'est fait: je me suis fait le Ventoux. Je n'irais pas jusqu'à dire les doigts dans le nez, loin de là car en effet ce "cailloux", ce n'est pas de la petite bibine.
Je l'ai monté un première fois par Bédoin, réputé le plus dur. Déjà de Malaucène à Bédoin, ce n'est pas vraiment plat. A la sortie de Bédoin, les choses sérieuses commencent mais au début ça va. C'est un peu plus loin, dans le bois, que cela se corse avec plusieurs km d'affillée à plus de 9%. Dur, dur. Par contre, de ce que j'avais lu et entendu, je redoutais le passage au delà du Chalet Reynard. N'étant nullement gené par le vent et supportant bien la température (même si, contrairement à l'habitude elle était plus élevée au sommet -au soleil- que dans la plaine -dans les nuages), j'ai au contraire trouvé cette partie beaucoup moins dure que le bois, sauf peut-être les 2 derniers km, très pentus.
Deux jours plus tard, je l'ai monté depuis Malaucène. Sur papier, cette ascencion est un peu plus aisée puisque l'on part à peu près de la même altitude que Bédoin mais que le denivelé est répartit sur 21 km au lieu de 15. Cependant si la pente moyenne est moins élevée, avec de nombreux passages "roulant", entre 6 et 8%, cette montée compte cependant quelques tronçons casse-patte à plus de 10% de moyenne sur 1 Km (je crois même qu'il y a 1 km annoncé à 11% de moyenne. Le temps depuis Malaucène: 1h 51' (pour Bédoin il faudrat que je transfère les données de mon compteur).
Malgré le fait que l'on était plus en haute saison, il y avait pas mal de cyclistes de tous poils: cyclos, randonneurs, VTT... Mais lors de mes 2 passages, c'est clairement dans la zone entre le chalet Reynard et le sommet que j'en ai vu le plus. De là à en déduire qu'une majorité fait le Ventoux au départ de Sault, il n'y a qu'un pas ... que je n'hésite pas à franchir.
Quant à l'idée de faire les 3 faces dans la même journée (brevet des cinglés du Ventoux), avec le recul cela ne me semble pas tout à fait impossible mais pour être franc, je ne pensais pas exactement la même chose lorsque j'étais dans les passages à plus de 10%. Mais quand on est au sommet, on a déjà oublié qu'on en a quand même un peu bavé pour y arriver.
Bernard
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Plutôt que de vous plaindre que les roses ont des épines, réjouissez-vous ques les épines aient des roses